• Affalée sur un divan, le corps tremblant, elle attendait. Elles aurait sans doûte préférer mourir tout de suite, plutôt que d'attendre ainsi qu'on  vienne lui ôter la vie. Seule encore dans son petit appartement, elle se saoulait de ce qu'elle savait être ses derniers instants. A moins qu'encore une fois elle ne résiste. Mais non, cette fois elle le sentait, c'était la fin. Son corps était trop fragile, les coups passé et ses os à fleur de peau, sa maigreur d'anorexique, allaient la trahir et la laisser sombrer, cette fois-ci. N'ayant rien manger depuis plus d'une semaine, ayant juste ingérer quelque vitamine et coup-faim, elle ne se sentait pas trop mal, physiquement. Simplement cette impression de nausée, propre à chaque fois que ce scénario se reproduisait. Mais oui, là elle en était sûr, c'était la dernière fois. Ce suplice allait bientôt prendre fin. Elle s'allongeait sur son lit, essayant de ne pas faire de bruit, comme pour éviter de réveiller une présence inconnue ; mais ses os craquaient, trahissant sa fragilité sous ses vêtements amples. La musique l'enivrait, et la palette d'anti-douleur avalée en prévision des instants à venir, rendait ses attitudes imprécises et malaroite. N'importe qui qui entrerait dans la pièce à cet instant aurait conduit la demoiselle à l'hôpital. Ce n'est pas ce que fit sa mère, rentrant à l'instant de son travail. Vingt heures sonnaient à l'église, et sa mère était là, ce n'était plus qu'une question de temps. Derrière la porte de sa chambre, après avoir arrêté la musique, elle écoutait, et devinait au tintements de verre ce que faisait sa mère. Elle comptait les verres, les bouteilles avallées. Ce soir serait violent, pire que d'habitude. Elle fut légèrement soulagée, car cela rendrait moins longues les souffrances. Et puis, maintenant elle était sûre et certaine que ce soir serait le dernier. Elle se posa, essayant de ne pas trop angoisser. Elle écrivit prestamment une lettre à l'intention de sa petite soeur, née il y avait de cela un an, d'un père inconnu. L'enfant avait été placé à la DDASS par leur mère, car elle craignait qu'elle tisse des liens avec l'ainée. La jeune fille pensait que losqu'elle saurait lire, on lui ferait parvenir, ou en tout cas elle espérait. Elle racontait tout, elle disait tout ce qu'elle avait toujours garder, sa maladie, sa mère, tout. S'éttendant sur papier, extériorisant enfin des miliers de choses enfouies, elle commençait à se sentir mieux, à ne pas vouloir baisser les bras. Mais, prise dans ses réflexions, elle devenait sourde à l'extérieur. Elle n'entendit pas sa mère ivre morte pénétrer dans sa chambre. Elle sentit juste les prememiers coups et ses cris déchirants, ses cris de femme blessée. Elle, ne disait plus rien, sentant se côtes se briser, et son corps l'abandonner. Ce soir était très violent. Et puis un dernier coups, et la voila étendue, sans vie.


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  • Si j'étais sûre de moi
    Si je savais aimer
    Si j'étais sûr d'aimer ou pas
    Si j'étais sûr qu'on m'aime ou pas.
    Qui me dit que leur claques sont des paroles d'amour ?


    Marion dansait
    Mais Marion dansait très mal.
    Marion chantait,
    Mais Marion chantait très faux

    Marion riait
    Mais le rire de Marion était bisarre.
    Marion parlais
    Mais Marion parlait mal.

    Marion s'admirait dans le miroir
    Mais Marion n'étais pas jolie.
    Marion se maquillait
    Mais Marion était encore pire.

    Marion se moquait des autres
    Mais les autres se moquaient d'elle
    Marion se tappait de leurs moqueries
    Mais les autres la tappaient ainsi.

    Marion riait, on la tappait.
    Marion parlait, on la gifflait.
    Marion écrivait, on la battait.
    Marion se tuait, on la pleurait.


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  • "Tu es mon ange gardien haut dans le ciel
    Tu veilles a ce que je ne perde plus mes ailes
    Tu ne veux plus qu'on me fasse de peine
    Tu m'aide a ravaler contre lui ma haine

    Tu es le pensement de mes douleurs
    Ne plus penser aux malheurs
    Seulement vivre notre bonheur
    Sans penser a l'avenir qui me fait peur"

    Très beau texte parmis d'autres, parfois encore plus beaux... (lien sur le titre...)


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  • Un jour ou plutôt une nuit,
    Je fus parti.

    Elle ère dans le brouillard,
    Mois de novembre au temps gris.
    Dans la rue, le soir,
    Gambadant sous la pluie.

    Son insoucience est enfantine
    Ses attitudes, celles d'une gamine
    Elle saute dans les flaques d'eau,
    Elle fredonne un air rigolo.

    Dans une robe verte,
    Elle gigote sur le pavé détrampé,
    Sa bouche, sur un sourir, largement ouverte,
    Inconsciente des regards étonnés.

    Et puis une voiture a freiné
    Trop tard. Et elle est étendue
    Sur le pavé détrempé
    Corps mouillé sur lquel il a plu.

    Elle s'appellait Margaut
    Elle avait 20 ans et avait trop bu
    Pour oublier Margaut riait un peu trop
    Mais maintenant Margaut n'est plus.


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  • Et si un jour je m'habillais de gris.
    Parce que je suis entre souffrance et virginité.
    Et si j'écoutais du mozart.
    Pour faire chier tout mes pseudo-amis.
    Et si j'étais heureuse, que j'oubliais tout.
    Pour faire plaisir à mes parents.
    Et si j'avais deux maisons, que je n'habitais nulle part.
    Parce que c'est trop le bordel.
    Et si je jurais tout le temps, me foutant de l'autorité.
    Parce que merde et fuck the wold, c'est tro chiant.
    Et si j'étais pas gothique.
    Parce que c'est mal d'être différent.
    Et si je foutais des claques à tout ceux à qui je veux en donner.
    Au lieu de tout garder pour moi.
    Et si j'avais des amis... vous y pensez ?
    Pour que je puisse discuter.
    Et si j'osais parler aux gens.
    Pour qu'ils s'intéresse à moi.
    Et si... et si j'étais pas moi... et si je pouvais faire ce que je veux... et si... et si j'en avais rien à fouttre que personne vienne ici, alors que j'en ai donné l'adresse, que j'ai donné à certain la clef de mon ame en pleur... et si certain étaient fiers d'être en ma compagnie ?... Et si j'existais aux yeux des autres, à vos yeux ! ? Comment devrais-je être ?

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